Il est des jours où le temps s'arrête.
Tout se fige, s'immobilise. Les repères s'effacent, disparaissent.
Notre mental ne comprend plus.
Notre conscience s'embue.
Notre cerveau déconnecte afin que la vie continue.
Ainsi, le traumatisme s'installe doucement, insidieusement.
Nous tenons le coup pour celui qui a besoin de nous, celui qui vit l'épreuve.
Nous sommes le témoin de ce qui se passe.
Nous accompagnons ce moment de vie, faisant face dans l'impuissance.
La maladie d'un parent, soudaine et brutale, nous laisse sans défense.
D'enfant, nous passons à adulte en un claquement de doigts.
Nos parents aimés sont des héros, des battants.
Jamais, nous ne pensons à leur départ. Cela est inimaginable, impensable, toujours trop tôt.
Il est si bon de rester l'enfant de nos parents. C'est rassurant, sécurisant, plaisant.
Le diagnostic tombe. Brutal.
Le mental s'emballe, nie, refuse, se dit que c'est impossible, propose une alternative : la vie.
Une semaine, une semaine pour inverser la tendance.
Le combat commence.
Son combat intérieur : se laisser aller, pleurer ou tout mettre en oeuvre pour avancer dignement dans ses valeurs, sa vision de la vie, quelque soit ce que pense autrui et ainsi accompagner le parent quel qu'en soit l'issue.
Love CR